Manipuler les nanofibres lors de leur dépôt à la manière d’un « tissage électrostatique », tel est l’enjeu du projet de recherche commun entre le groupe Michelin et les scientifiques de l’Institut de chimie et procédés pour l'énergie, l'environnement et la santé (Icpees - CNRS/Université de Strasbourg). À cet effet, les équipes étudieront les phénomènes physiques permettant, in fine, d’obtenir des matériaux dont la structure fibreuse n’est plus aléatoire mais organisée dans les trois dimensions.
Alors que les technologies textiles traditionnelles utilisent l’action de forces mécaniques pour former et déposer les fibres, l’electrospinning est un procédé qui lui, utilise les forces électrostatiques : la fibre y est ainsi formée, puis fortement étirée et projetée à très grande vitesse sur un substrat grâce à l’action d’un champ électrique intense. Des fibres continues dont le diamètre est 100 à 1 000 fois plus fin que celui d’un cheveu sont alors fabriquées et assemblées sous la forme d’un « mat », un textile non-tissé dont la structure aléatoire est semblable à un voile cotonneux.
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